mercredi 27 août 2014

Corps perdus

Te souviens-tu de l'été aux saveurs brunes, quand la musique dansait sur la mer où nous dormions baignés de clairs obscurs ? La nuit y brillait de nos rires. A deux, aussi solides qu'un roc. Un, dans la volonté de nos corps. Étrange vertige dans le choc de nos étreintes. Nos lèvres surprises des délices offerts. Nos regards l'un dans l'autre se perdaient, l'un dans l'autre répétés jusqu'à l'usure.

lundi 25 août 2014

Rencontre

Le corps bat le rappel des ondes .
Le cœur.
Le cœur frappe, à se rompre.
Le pouls.
Le pouls écrit sa ligne majeure.
Une rencontre.
Le corps.
Le corps s'agite, tressaille, frissonne sous la main qui l'effleure.
Les yeux.
Les yeux se ferment dans un vertige.
La bouche.
La bouche happe l'air.
Le souffle.
Le souffle entrecoupé d'un chant.
Le chant qui naît sous l'étreinte.
La main.
La main se crispe, et la peau se tend.

Se tend,
le corps appelle le cri
appelle,
aspire le cri
le cri,
le cri !
...
puis s'apaise, rassasié de ses tourbillons.

©  texte propriété Joel Carayon

vendredi 22 août 2014

Utopathes


L’enfant se perd dans une heure,
le vieux se sent à l’étroit dans sa décennie.

jeudi 21 août 2014

Souvenirs


J'aurais peur de la musique des voix que le vent transporte sur ses bateaux perdus au fond de nos têtes et qui tournent sans port.

mercredi 20 août 2014

Tempeau

http://blog.typogabor.com

Images, rêve Musique.
Un cœur qui pulse et palpite et danse
Poussé par le tempo.
Action !

Y a des jours comme ça

http://artyfils.blogs.sudouest.fr/archive/2009/01/12/colere.html
Messieurs qu'on nomme grands je vous écris une lettre pour vous dire que j'en ai marre de la façon dont on me traite.
Je sais bien que mon sort est le dernier de vos soucis mais voilà ma vie à moi m'intéresse beaucoup, figurez vous. Assez pour que je sorte mon clavier et vous textote ce mot.

Depuis des mois, des années même, vous me tapez sur le dos et j'ai des douleurs qui me font souffrir nuit et jour.
Je crois que je suis allergique à toutes vos sales petites affaires qui m'écorchent la peau. Et je développe un eczéma sec et ça me gratte jusqu'au sang !

Paradis perdu

Crépuscule de rouge sang sur mer que la nuit borde au loin.
Août, mélodie de l'eau.

Et moi,
les yeux tristement arrimés aux rivages ensoleillés.

mardi 19 août 2014

Aube.

 
Point d’orgue où la clarté côtoie l’ombre, la nuit quitte à regret le jour naissant. Derniers songes surpris par le réveil. Devant les yeux, un voile de brume grise sous un soleil apâli de doutes. Juste une respiration calme et sereine. Murmures de sable et d’onde. Avec au loin un ciel, une mer fondus dans un silence clair.
Instant suspendu où chaque élément retient son souffle.
Bientôt tous se sépareront.

©  texte et photo propriété Joel Carayon

lundi 18 août 2014

Des yeux de migrants


Des yeux éblouis aux soleils d’autres mondes
Des yeux  au vent de leur rêve.
Des yeux remplis de contes et de légendes

vendredi 15 août 2014

ombre et lumière


Un pont noyé de lumière, son ombre par dessus la rivière, deux ponts où nous passerons ombre ou lumière...


©  texte et photo propriété Joel Carayon

Symphonie d’une tempête de bord de mer

Ami
Je t’envoie mon rêve ourlé d’écume de mer parce que je suis tout près d’elle qui déroule majestueuse et fière sa colère du jour. Un chant de galets dans le fracas des lames et le souffle puissant d’un vent venu de l’est.

Ma mer ruisselle brillante de pluie d’argent. Promène mes pensées chargées d’embrun où le gabian moqueur caresse la vague du bout de son aile. Musique d’une violente indifférence. Choc de l’eau contre la terre.

Entre elles mes yeux naviguent solitaires. Dans le cœur les remous, les crues des jours d’amour. Le silence plat des jours sans.
jour de tempête

Une musique de sel et de sable.

©  texte et photo propriété Joel Carayon

jeudi 14 août 2014

Aux portes de nos villes


marseille sous la lune
Il marchait dans une rue luisante au clair d’une lune coquette qui prenait la pose dans son premier quart. Elle était jeune encore, la belle laiteuse! Lui se moquait pas mal de son immense narcissisme. Son pied indifférent troublait le tranquille reflet argenté et les flaques luneuses s’agitaient nerveusement après son passage.

mercredi 13 août 2014

ombre et lumière

Un pont noyé de lumière, son ombre par dessus la rivière,
deux ponts où nous passerons ombre ou lumière...


©  texte et photopropriété Joel Carayon

Narcissus

Serge Regiani http://alligatographe.blogspot.fr/2009/08/le-doulos.html
Mon miroir s'est brisé. Sept années de malheur !
Ces morceaux de moi égaré cherchent leur unité
au passé composé...

Sept,
sept ans ?
Sept ans de bonheur !

Moi chaque jour recomposé !
Puzzle d'un ego maigrelet où je ris de me voir si beau dans mon infini variété.

Mon miroir a sept ans, sept ans d'un bonheur partagé entre tous mes états.
Mon ego multiple, ouvert en queue de paon parade dans tous ses éclats.

Mon miroir a sept ans,
sept années d'un malheur dont je ne me plains pas !

©  texte propriété Joel Carayon

mardi 12 août 2014

Al-Andalous

Entre l'errance gitane où sonnent les guitares altières, résonnent les voix brûlées de soleil et l'oud où s'enroule la mélopée de l'orient, se déroule le chemin des caravanes ; la terre des partages mélange les voix profondes, s'ouvre aux chants multiples, réconcilie les frères aux croyances rivales. Ami ne la recherche pas, elle s'offre aux visions du voyageur qu'une longue marche accable, dans le frisson de son air que la chaleur dilate. On la raconte elle ne se vit pas.

©  texte propriété Joel Carayon

vendredi 8 août 2014

Tournez, tournez

photo : marion-valentine.fr/
Tournez tournez, derviches tournez, jusqu'à la quintessence du désespoir jusqu'au dégoût ultime de l'âme. Tournez, derviche-tournez, les bras ouverts au vent du sâma, tournez jusqu'à l'apesanteur, jusqu'à la lumière vive.
Puis tendre la main vers l'éblouissant et conduire l'éclat jusqu'à la matière qui s'en nourrit. 

©  texte propriété Joel Carayon
 

Mon accent te sourit

Mon accent te sourit même quand il accompagne des mots graves.
Tu vois la mer et sa douceur iodée, le soleil par dessus, sa lumière qui rebondit sur la blancheur des calcaires, et tu entends les cigales dans le chant de la mitraille, et tu humes le parfum du thym dans la salinité des pleurs . 
Mais le noir restera toujours noir, que tu bretonnises ou berrichonnes l'amertume des jours !

©  texte et photo propriété Joel Carayon

jeudi 7 août 2014

Le bonheur de Lolita

 


Je vis le nez dans le troupeau.
Dans la chaleur de mes frères.
De la vie ne verrai que leurs fesses.
J’avance et je pense.

brisures

Une image ça se casse
et les lambeaux de soi
se tordent prisonniers
de leur bouts de verre.

Une image ça se casse
et le roman de nos chutes
dans le temps s'enrichit
de nouvelles textures.

Une image ça se casse
mais ça ne se répare pas ?
Rassemblés les bris de soi
sont bouts collés dont on voit la cicatrice.

L'artiste aussi bon chirurgien qu'il soit
n'en gommera pas toutes les aspérités
et sous la peau tirée, lissée
courent les écrits du passé.

Tu devras apprendre
à te faire une beauté
de ces encres qui dessinent
des textes douloureux. 

©  texte propriété Joel Carayon
 

Brisures

Une image ça se casse
et les lambeaux de soi
se tordent prisonniers
de leur bouts de verre.

Une image ça se casse
et le roman de nos chutes
dans le temps s'enrichit
de nouvelles textures.

Une image ça se casse
mais ça ne se répare pas ?
Rassemblés les bris de soi
sont bouts collés dont on voit la cicatrice.

L'artiste aussi bon chirurgien qu'il soit
n'en gommera pas toutes les marques
et sous la peau tirée, lissée
courent les écrits du passé.

Tu devras apprendre
à te faire une beauté
de ces encres qui dessinent
des textes douloureux. 

©  texte propriété Joel Carayon
 

mercredi 6 août 2014

La vie coule

La vie coule dans son lit, de torrents en méandres, de sources en océans, indifférente à ce regard d’homme qui la scrute, plonge ses yeux dans sa transparence limpide. Lui cherche, s’interroge, s’étonne, manipule, triture, construit des moulins à rêves, des images d’elle, l’aime ou la viole, la caresse ou la torture, la déshabille ou l’exhibe. La met en vers, équation, question, solution. La soumet, la vend, la prostitue, en fait une loi, une déesse, une médication, un poison. Elle, rebondit de galets en questions, s’échappe de ses classements ou de ses ornements. Disparaît sous terre, jaillit en jets brûlants. Lui, traque la corrélation ; elle, bâtit la matrice du probable.

©  texte et photo propriété Joel Carayon

lundi 4 août 2014

On ne peut plus se dire à demain

Caresse d'air sous l'ombrelle ; vent léger et gazouillis dans l'arbre.

Une musique lointaine sur des voix joyeuses.



Toi, assise pour toujours sur ce fauteuil qui roule quand on le pousse, à contempler je ne sais quoi là bas.



Toi dans le temps immobile, les yeux pleins d'un sourire malgré tout.



L'attente quand tout s'arrête même le corps et que vivre devient un défi tranquille.



On ne peut plus se dire à demain.

©  texte propriété Joel Carayon

dimanche 3 août 2014

Rue du Bras de Fer

Photo Joël Carayon
Marcher dans cette rue, se colorer de ses jaunes et de ses verts. Éprouver sa douce somnolence offerte à la torpeur estivale, chercher la fraîcheur à l'ombre de ses pierres.

Elle m'attend. Ma table est prête et déjà un mannequin élégamment souligné... Je poserai sur son buste ton visage et l'habillerai de ton regard de femme.

©  texte et photo propriété Joel Carayon

samedi 2 août 2014

Orages et tourments

Quelque chose passe que le ciel censure, 
dont on ne voit que les éclairs 
et n'entend claquer que la colère.

Quelque chose qui tonne dans nos corps, 
qu'un revers de main n'éloignera pas. 
Une menace qui nous infiltre 
quand le jour se gonfle d'une moiteur obsédante 
 jusqu à l'éclatement, 
voix contre voix, toi contre toi.

Les cris enfermés que l'orage libère, 
la folle chevauchée de nos obsessions débridées, 
nos rages, nos regrets !


 Un combat de soi contre soi.

©  texte propriété Joel Carayon

vendredi 1 août 2014

Béatitude

De l'ombre surgira le mouvement d'un regard sacré vers toi, la nymphe voilée de nos bonnes intentions. Dans ta nuit sourde l'image fredonnée d'un vent léger danseur infatigable, le souffle au raz de la chair des femmes toujours prêt à dévoiler la boulimie rentrée de ces affichées vierges regards tournés vers le Bien, tête doucement inclinée vers les pensées du Dieu, mains jointes entres seins et ventre; là où court le frisson déraisonnable d'une chair qui s'ouvre à l'appétit du mâle.