lundi 30 juin 2014

L'industrie de nos pensées

Dans mon café tôt ce matin
Le noir d'une nuit sans trêve
- et une chambre à air sans air
le blanc d'une lune pleine
sur des paupières toujours ouvertes
- et une rustine pour réparer.

Mon café ce matin
son arôme rempli des voix de travailleurs
- et le vacarme des tronçonneuses
entrecoupé de pensées agitées
par un vent irrégulier.

Et je bois l'amertume de mon insomnie
tandis que sèchent sur mes paupières
les restes d'un désir de paix.

Dans mon café tourne la cuillère,
- et les roues de mon VTT,
et j'avale les kilomètres à grand trait,
pour échapper au plus vite
à l'industrie de mes pensées.
©  texte propriété Joel Carayon

mardi 24 juin 2014

La mer et ses reflets


©  texte propriété Joel Carayon

Un essai audio. Dites moi ce que vous en pensez.






lundi 16 juin 2014

Oublier demain


Parfum d'allégresse et mains tournées vers le haut, 
tout en haut où le chant enveloppe l'oiseau.
Et toi dessous ravie de l'aubade
trouble une pensée éprise de son ciel.
- A chaque jour sa naissance et chaque nuit l'ombre, son relief. 
Vagabonde est ton nom, celui qu'il me plaît de te donner aujourd'hui. Et demain ?
- Demain est anonyme répondra l'oiseau.

©  texte propriété Joel Carayon

samedi 14 juin 2014

le temps de l'illusion

C'est un crépuscule bien désert
où les mots se font rares
et la pensée silencieuse,
où les yeux encore témoignent
d'une vie qui s'accroche, avec fermeté.

C'est un paysage bien vide
où les personnages s'effacent
et ton esprit peu à peu s'oublie...

Du moins est-ce ainsi que je te vois
quand ardemment je fouille ton ciel
pour y déceler le pic d'une étincelle
qui me rassurera le temps de l'illusion.

©  texte propriété Joel Carayon

mardi 10 juin 2014

Tafta

http://local.attac.org/attacnimes
Ce vin semé de rocailles enfle sous le palais en arômes puissants, Et nos gorges chauffées au sang de sa sève, entonnent le drame des hommes ruisselant de sueur.



Aujourd'hui le prix s'affranchit de la peine. Marché parfait, ton vin n'a plus ses racines, s'élève d'un rouge apatride, soulève sa robe et vend sa cuisse au plus offrant.

©  texte propriété Joel Carayon