vendredi 28 février 2014

Etranger


Blanc, froid, bleu.

Soleil droit dans les yeux.

Froid.

Vent sur blanc qui gomme

La sente de l'homme.

Il marche replié.



Blanc, bleu de froid.





En lui le souffle cadence le pas

Et le pas sa peine.



Soleil bleu sur fond de neige,

Où il se perd dans l'écume

Que les bourrasques soulèvent,

Dans la lumière cruelle

De ce feu de glace.



L'étranger qu'Elle tolère

Le temps d'une trace.

©  texte et photo propriété Joel Carayon

Des fruits étranges




http://songbook1.wordpress.com

Ligne noire et baie vermeille
Bouche rouge sur plaie sombre,
Pardon.
Ce chant
– Baie de pourpre en châsse noire –
Coulé d’un silence brûlant
A beau lever en sa chaleur ronde,
L’âcre du sang
– Baie noire de flamme ardente –

jeudi 27 février 2014

Là où court le frisson déraisonnable



http://ffffound.com/image
De l'ombre surgira le mouvement d'un regard sacré vers toi, la nymphe pieuse. Dans ta nuit sourde l'image fredonnée d'un vent léger, danseur infatigable, le souffle au raz de ta chair de femme, toujours prêt à dénuder la boulimie rentrée de ces affichées vierges, aux regards tournés vers le Bien, à la tête doucement inclinée vers des pensées sacrées, aux mains jointes entre seins et ventre.

Là où court le frisson déraisonnable.  

Et aux prières de l'esprit se mêlent les soupirs d'un chant à fleur de peau, silence bruyant où s’étend le psaume divin. Et la grâce faite sublimation s'introduit au cœur de la nef d'où remonte en respiration grégorienne la glorification d'un amour pénétré par Dieu.

Et tu écoutes la ferveur croyante entre chair et spirituel invoquer dans ses élans le choc d'une parole divine qui se pare des vertiges d'homme. Là, au plus fort du jeûne et de la solitude se lève en toi l'ardeur étrange d'une apparition outrageusement dévorante.

Dans ta voix  le souffle de ce vent qui tourbillonne au centre de ta foi.

©  texte propriété Joel Carayon

lundi 24 février 2014

Icare

/A.different.type.of.Art
Fermer les yeux et recevoir par ses pores
Le murmure aux airs de cristal.
Ouvrir ses ailes bâties dans la ferveur d’une chimère.
Enfin, se libérer de l’argile obstinée.
Aller haut.
Là où la voix des hommes se brise
Et se laisser porter sur les souffles d’altitude.
Voler.
Voler au-dessus des mondes,
Soutenu par la magie de son chant.
Braver sa condition d’homme.

Etre oiseau un instant.
Un instant seulement.

©  texte propriété Joel Carayon

Municipâles




http://troismondes.canalblog.com/archives/2007/04/09/4564604.html

J’aime bien les marchés de quartiers
Avec leurs  étalages colorés
Les clients et leurs cabas
Circulant lentement
Dans un brouhaha charmant.

dimanche 16 février 2014

L’âge et la pendule



http://www.futura-sciences.com
Tic tac tic tac !
Ma pendule bat sa mesure
Quelque part dans ma carcasse.
Tic tac tic tac ! 
Répond ma pendule dans le salon !
Que faire !

samedi 1 février 2014

Ecce homo

wikipedia.org/wiki/Tour_de_Babel


A l’aube était la peur.
Se rassembler inventer les divinités
Nocturnes et menaçantes,
Solaires et protectrices.
Là, le creuset où l’on fondra tous les mythes.
Aujourd’hui ne pas oublier la matrice,
Sa surface de ténèbres
Qui sépare arbitrairement
Le blanc des autres lumières.

©  texte propriété Joel Carayon