Une
deuxième tu jubiles. Complice de son double jeu- de scène, tu
domines comme un dieu antique avec sa déesse. Et lui pauvre mortel se croit
maitre de son fil. A la patte le fil! Il la regarde de son petit haut d’homme
artiste. Il explique elle le conduit. Et il glisse petit à petit, lâche les
rennes s’abandonne et elle le prend le traîne de l’ambigu à l’ambivalence,de
Sacher en Masoch, de pantalons en bas résille, de mocassins en talons hauts, de
réalisateur en acteur. Elle l’embrouille,
le dérouille l’enchaîne se déchaîne se masque puis se démasque. Disparaît. Déesse ou actrice ou dominatrice ou bacchante ou vulgaire. Tu aimerais la
suivre jusque dans ses coulisses pour lever son mystère comme un rideau de scène.
Quand le soleil abrasif distille
la mer naît à la surface de l’onde une vapeur de lumière.
Alors dans ce flamboiement d’or le
corps du mortel résonne des appels de la matière.
Et l’évidence du je se dissout, violemment
irradiée en ce point de fusion où chacun de ses atomes se libère
de sa contrainte de forme et participe à l’embrasement du monde. Sérénité fugace éphémère.