Crépuscule
de rouge sang sur mer que la nuit borde au loin.
Août,
mélodie de l'eau.
Et
moi,
La
mer dans mon crépuscule raconte l'or qui coule de mes yeux,
Au
loin le noir d'une nuit froide.
Et
moi.
Puis-je
encore m'étendre dans mes rêves de jeunes plages ?
Le
sable dans ma chair,
le
sable file s'échappe à gros débit, inutile de le retenir.
Mes
voix de femmes qui m'accompagnent. Ai-je encore le droit d'un rêve
d'elles, quand le chant de nos corps accompagnaient les nuits
argentées, avec au-dessus de nous, qui dessine son monde le regard
laiteux? Bienveillante lune.
Chanson
douce.
Les
lèvres pleines de ta peau.
Le
vent frais et la mer.
Et
toi.
Dans
l'eau ruisselante d'éclats d'argent.
Et
moi.
Sentir
la douceur nouvelle du liquide si prés du désir.
Toi.
Chevelure
nocturne dans mes bras abandonnée.
Sur
ta peau la blancheur -déjà le froid ?
Mes
doigts qui dessinent une autre courbe de tes reins, mes doigts
façonnent mon souvenir de toi. Mes yeux dans mes yeux vieillis y
cherchent leurs eaux d'une éternelle jouvence.
Ai-je
encore le droit de rêver d'ailes et de te rejoindre dans ce pays de
nulle part ?
Happer
à plaisir ce rubis dans son écrin rose...
Te
sentir, te toucher,
mon
souvenir !
© texte propriété Joel Carayon
© texte propriété Joel Carayon
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