jeudi 31 juillet 2014

bluezy-bleu

Tu m'as dit la formule sombre.

Je n'ai rien dit.

Et ce matin je regarde ce ciel qu'un soleil tiédit lentement, ce jour qui naît dans un bleu encore silencieux.

mardi 29 juillet 2014

Grain de folie, brin de liberté.

Soulever le capot,
Dessin de Topor, tillybayardrichard.typepad.com

regarder en-dessous.
Il y a peut-être
quelque chose
comme une bicyclette
qui tourne tourne,
une seconde, à l'envers
une seconde, à l'endroit,
avec un léger cliquetis ;
peut-être cela déraille,
ou brise sa chaîne,
s'en va courir dans tous les sens...
en roue libre.

©  texte propriété Joel Carayon

jeudi 24 juillet 2014

Narcisse

Orphée de cocteau : www.araigneedudesert.fr
Narcisse :
Enfiler des images comme des vestes, me mirer (murer) dans tes yeux, y traquer l'oracle de mon succès.
Mais peu à peu tu m'effaces et je scrute dans ton regard l'effet de cette horrible usure ! Cet habit ne va pas, et je l'ai porté trop longtemps !


Réponse de l'eau : 

mercredi 23 juillet 2014

Maudit poète!

http://lesmotsquidansent.centerblog.net


Mon souffle trop court, j'halète, lète, lète. J'arrête mes dits- poèmes que peu aiment. Pourtant j'aurais pu y croire à perdre haleine mais je l'ai perdue, sans y avoir cru . Aujourd'hui je me raisonne et claironne : 

vendredi 18 juillet 2014

Je viens du fond du terroir!

antoinemoreau.org
Je viens du fond du terroir

Ni Marseille ni neuf trois

Ma banlieue moi c’est la terre

Paysanne, et ouvrière.


samedi 12 juillet 2014

Tango tangue



Roger Excoffon 


Elle se prépare.
Puis joue sa vie sur deux ou quatre temps.
Glisse l’âme de la danse
aux corps qu’elle anime.

mardi 8 juillet 2014

L’été

L’été
Éclate d’un rire brûlant de lumière.
Parade étincelant
Dans l’aout chargé de spectacles et de fêtes.
Et ses voix claquent au vent sec et bruyant.

samedi 5 juillet 2014

Nar 6 Roi


Ego

- J’affirme mon « je » comme unique, insoluble dans le « on »-et le café. Mon « je » dénoue le nœud qui le noue aux jeux des nous. Je hais le nous !


mercredi 2 juillet 2014

Clowneries

Rue des ombres,
Passe en Gris
Et promène sa nostalgie 

Chancelante, ruisselante  
De spleen en fine bruine.


Passant Silencieux
Dit sa prose sans voir les cieux.
Tête rentrée dans sa tristesse
Promène sa détresse dans les rues mornes,
Sans vergogne.

Mais derrière les yeux du Passant Grisailleux
Dansent des lèvres qui soupirent
Ouvertes sur un large sourire.
Son bonheur est à l’intérieur.

mardi 1 juillet 2014

Voix

Mes voix en notes prononcées
dans le silence de mon esprit se forment,  
paroles de mes larmes secrètes
se posent à la surface de mon regard,
une à une glissent, embrument mes pensées.

Il fait gris aujourd'hui, gris de la confusion.


Mes voix chantent et je ne vois plus clair.

Mais je connais ces rivages
où l'on entend les sanglots de leurs eaux
qui implorent un ciel pleurnichard,
le supplient de déchirer ce voile entre elles,
et le soleil.

Mes voix en notes prononcées,
faites vous cri de colère
ou filles d'un nouveau souffle !

Et même,
vous devriez chasser de mon visage
les baisers dont il se nourrit,
emporter toutes les essences que je chéris,

soufflez soufflez belles ménagères,
balayez au delà des mers cette brume ;
au goût amer !

©  texte propriété Joel Carayon