mardi 24 décembre 2013

SOURIRE de Jean Gelbseiden


SOURIRE

Ils étaient venus de loin; de très loin, de très très loin.
Ils avaient eux aussi suivi l'étoile au Septentrion.
C'est vrai que le voyage en valait la peine...
Rendez-vous compte, pour des hollandais, la Galilée!...
C'était pas tout à côté! Mais bon, c'était pas non plus le fils à n'importe qui.
Alors, au bout d'un long très long très très long voyage,
Et pour bien lui montrer qu'on avait le coeur en fête,
on s'était déguisé en mages, avec la barbe de prophète, et les cadeaux et la crosse, et les beaux habits du dimanche, avec des scintillements partout pour que ça fasse joli dans la crèche éclairée par l'âtre vivante; vous savez bien , celle que quand on entre y a le boeuf à droite et l'âne à gauche, vous pouvez pas ne pas en avoir entendu parler!
Mais... ça avait fini par se savoir, qu'ils étaient déguisés, qu'ils étaient pas des vrais;
d'ailleurs, quand on parlait d'eux, on avait choisi de les appeler:

LES FAUX MAGES DE HOLLANDE


Jean Gelbseiden - motspassants.free.fr/

Noël


Noël arbore son regard de fête avec guirlandes et simulacre d’hiver en neige. Et le fidèle Père du même nom achemine cadeaux sur cadeaux par voie de cheminée. Brave homme qui depuis la nuit des temps,  enfile boyaux sur boyaux  pour déposer des jouets à peine regardés oubliés.

jeudi 19 décembre 2013

musicalement

dailygeekshow.com
La musique se déroule de vagues en vagues, se déverse en nappe vaporeuse. Doucement elle efface les traces les cicatrices et gomme de ma mémoire toutes saillies douloureuses. Puis elle s'immerge au cœur de l'être, plonge aux abysses de l'existence, ranime les vieilleries calcifiées dans quelque réseau neuronal. J'aime quand elle circule en moi tendrement comme une caresse sensuelle, quand elle coule discrètement sur ma peau, qu’elle lève des souvenirs, valse sur des rêves puis s'envole et disparaît.
Je pars avec elle qui m'enlève des clameurs terrestres. Elle m'élève et dans notre vol je plane sur des souffles montant de pianos cristallins. Puis de là-haut elle plonge en piquée, rase les tumeurs humaines rassemblées en plaintes prolifères. Elle rage hurle, vrille ses chants en pointes acérées - bataille et sang rythment les combats d'ici- bas. Collée sur la peau de quelques tambours elle assaille larsène distord les corps musicaux, mitraille pilonne.
De la guerre elle garde la furie, de l'amour son port de femme. Elle s'éclaire ou s'assombrit pareille aux humeurs des hommes. Incolore ou fade s'évapore dans de vaines odeurs mercatiques, rit quand il faut rire. Electrique et séditieuse s’échappe des conventions, dévoile la noirceur ou le bonheur.


Tu ne me laisseras jamais indifférent.

©  texte propriété Joel Carayon

mercredi 18 décembre 2013

I want you.


Ma mémoire s’ouvre comme un  juke box
Et les souvenirs attachés
- Chevaux libérés de leur box
Courent désordonnés.
Peu importe l’heure ou l’année
Dans les replis de mon esprit ils sont rangés.

vendredi 13 décembre 2013

Conversations en automne.

Quand Madame cymbale et trinque sur le zinc
Noires et blanches accrochent
Manteaux et sacoches
Circulent en accent poli
Jasent à petits flots mondains
De vives voix en verres pleins,
Et Messieurs en salon de cuir
Rient en saccades bien choisies.


mercredi 11 décembre 2013

Musique de mots

http://nsa25.casimages.com/img/2011/04/23/

Prendre des mots
Puis les poser sur une portée.
Tendre les peaux
Accorder,
Laisser frissonner
Jusqu’au chant.

lundi 9 décembre 2013

Action!

Images, rêve, Musique.
Un cœur qui pulse et palpite et danse
Poussé par le tempo.
Action !


lundi 2 décembre 2013

De nos visionnaires















Un bruit un vacarme
un concert  dissonant de nos voix écrites
parlées filmées peintes criées lâchées,
intellectualisées
qui caquettent aux quatre coins du monde
de tout et de son contraire.