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Je
viens du fond du terroir
Ni
Marseille ni neuf trois
Ma
banlieue moi c’est la terre
Paysanne,
et ouvrière.
Je
viens des zones vertes
De
là où se déverse
Le
silence de l’été
Dans
de larges flots épais.
Pas
encore de tarpé ni de thé
Mais
des moulins qu’on faisait tourner
Dans
de minces filets d’eau courant
En
plein cœur de nos rêves d’enfants.
Pas
de djeun’s pas de verlan
Juste
de l’oc dans l’accent.
Pas
de fuck, de niqu’ta mère
Mais
du putain con dans nos manières.
Pas
de Cloud ni de freeshop
Et
pas de hip ni de hop
Mais
de la pop en ébullition
Avec
des fleurs à foison.
Et
pas de frères mais des potes
Fils
de mineurs, italiens,
Ou
réfugiés espagnols,
Fils
du "sanaire", mon grand copain
J’ai
vu, là où je suis né
Le
sabot du bœuf fumer
sous
le feu du maréchal ferrant
Et
la forge souffler ardemment.
D’où
je viens il y a le silence
A
peine troublé par les murmures d’antan.
L’avenir
a fini de cogner
Contre
la porte de ma cité.
Ma
France à moi a fini de parler
Est
presque enterrée
La
neige s’instiller dans leurs os rouillés.
Ma
France à moi sentait la ferme,
Le
grisou qui s’invite à grandes blessures
Dans
notre chair. Morsure
Que
le temps laisse ouverte.
Mais
la terre où je suis né
N’est
pas en Bleu Marine
J’lui
trouve bonne mine
Avec
son air bariolé.
Et
du côté noblesse de quartiers
Il
n’y a pas qu’la rue pour s’ faire un’ gloire.
Tout
au fond de mon terroir
J’me
suis fait mon pedigree.
© texte propriété Joel Carayon
© texte propriété Joel Carayon
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