de
nouveaux maîtres se lèvent.
Dans
leur regard l’audace de la jeunesse,
demain
leur fait de grandes promesses.
Ils
campent sur leurs frontières face à face,
crient
« nous sommes les nouveaux impétrants »
sur
un océan qui n’a plus rien de pacifique,
refoulent
vers l’ouest un monde qui s’incline.
Dans
l’air, l’eau, sur la terre aussi,
des
forces inconnues s’organisent
en
troupes de cyclones, de raz de marais, de tsunami.
La
menace vient des pôles, gonfle dans la fonte de leur glace.
Moi,
à cheval sur les deux époques,
des guerres du passé je garde la
trace ;
de
l’aube nouvelle, je scrute la levée
au
travers d’un regard à peine né.
Impuissant
je me tais.
Je
ne serai pas écouté, je sais.
Alors
je contemple l’enfant et suis inquiet,
je
me nourris de sa vitalité, et suis désespéré.
Son
jour s’éclaire d’une lumière brisée
traversée
d’infra rouge et d’ultra violet
soleil
rasant la terre à toute vitesse,
ombres
qui s’allongent, démesurées.
Lou
je ne suis qu’un témoin désarmé
un
grand-père sans sagesse
touché
par ton innocente hardiesse.
Ton
rire fuse par dessus mes années
et
je vis par procuration, craintif et confiant
porté
par la force de ton optimisme naissant.
Dans
le silence et la fraîcheur de mon âge,
tout
prés d’une fin dont j’aperçois la nuit,
grâce
à toi, j’ai l’affront d’espérer.