Allez
c'est parti le toin toin tagada tsoin tsoin de l'an qui vient avec
cotillons et trompettes. On joue on crie, on rit de tout, on rit de
rien. Allez c'est parti de la valse à l'accordéon en passant par la
zoum-baba, la boum badaboum et la fin des séries.
Je
danse le 31 décembre ; le 31 des cendres encore chaudes de l'an
moribond.
Mais
moi je veux descendre rester là encore un petit peu plus. M'en fous
des cotillons m'en fous du réveillon m'en fous de la valse et de
l'accordéon de la zoumba et de ses flonflons, je veux descendre,
m'évader, mes valises où sont mes valises, partir, quitter le train
avant la nouvelle année.
Coincer
le temps dans son sablier.
Viens
viens on va danser on va picoler on va faire la fèteu faites faites
faiteu, la fête à l'an qui vient, la fête à l'année dans sa
dernière ligne droite, tout prés de l'arrivée tout prés, et prêts
pour une nouvelle année. Allez fuyons, courage allons, dansons et
chantons y aura du champagne et du disco à flots...
Moi
je voudrais voir la mer, je voudrais voir le ciel, je voudrais
voir le bonheur accroché à ce nouvel an qui se pointe sans que je
le lui ai demandé, celui qu'on attend tous, et moi j'ai pas envie
de le saluer.
Coincer le sablier arrêter la fuite des grains de sable
arrêter le temps; au voleur, au voleur de grains de sable,
arrêtez-le, au voleur d'années, au voleur de jeunesse, au
voleur de bonheur. Arrêtez-le arrêtez le temps.
Allez
chantons, buvons pour le dernier round, juste avant le KO et puis
achevons l'an à coups de champagne et de foie gras et puis ingrats,
crions vive le nouvel an, joyeuses fêtes -je vous en prie, faites
faites.
Smack
sur une joue et smack sur l'autre et je bise-au-phone, sms à tire
larigot larirette et je serpentine et je souffle dans la trompette et
je te fais coin coin dans l'oreille.
Faut
bien rire ! On l'accueille en délire la nouvelle année, à
coups de flonflons ou de slam de boum boum ou d'accordéon sur un
air de Samba, de Zoumbaoumba, sur un air de fête tout simplement.
Ça jazze dans ma tête ça bulle dans mon verre, je gaze gaze pour un
nouvel an. On se gausse, on se gausse ma chérie, je te rebise sur les
deux joues, deux, trois ou quatre bisous selon le temps, le lieu, le
degré d'alcool dans le sang, bisou bisou.
Mama,
mama diou, mama mama griot, zouk Africa, Samba Brasilia, Zoumbabaoumba, Ô cadence, yo qu'ça danse et l'on se donne le bras et
l'on farandole en chœur car c'est l'heure, toute neuve, d'une année,
à peine entamée, toute lisse encore, pleine d'ivresse et de
promesses!
A
la bonne heure, à chacun sa bonne heure.
Bonne année !
Texte,
© Joël Carayon
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