Univers
quel trou noir dans ton globe en cristal.
J'y
vois la guerre mais pas la paix, trop fade pour intéresser.
J'y
vois monnaie, argent sacré, démesure en toute chose.
Et
je vois amour peut-être. Mais s'il vous plaît pas de celui qui
dégouline sous les yeux les lèvres habillées d'un rose sirupeux,
sucré, alambiqué jusqu'à l’écœurement.
Univers,
universel comme la beauté du monde s'il n'y avait pas les hommes
pour tout gâcher.
Universel
comme la mer parce que l'homme n'y est pour rien, comme le soleil qui
n'est pas à nous. Et tant mieux.
Universelle
la bêtise des hommes qui regarde la beauté du monde et crie :
« elle est à moi, j'en fais ce que je veux ».
Dans
mon globe, je vois les pleurs...ça marche bien, les pleurs, ça
remplit la vie puis c'est si beau à regarder quand ça coule sous
l’œil d'une jolie fille, juste pour la beauté des larmes.
Les
larmes, les larmes d'un enfant donnent envie de s'insurger contre
les parents ou contre l'univers justement, celui des hommes
uniquement.
La
bêtise, la cruauté, l'amour gnan gnan c'est énervant, ça agace,
ça donne envie d'être grain de sable en engrenage, minuscule
poussière qui griffe l’œil des imbéciles ou virus en numérique
et bloquer toute les machines du monde, pour la beauté du geste,
pour faire rire aux larmes l'enfant en pleurs de tout à l'heure. Ça
soulagerait je pense de l'universelle indifférence..
Dans
mon globe de cristal il y a aussi le silence sacré d'une aurore
entre bleu de nuit et rouge du jour pas encore four. Le silence
solennel de la main qui caresse le visage où l’œil se fond dans
l’œil de la main qui caresse le visage, avec toute la gravité et la légèreté d'une promesse muette
qui circule entre deux regards face à face sur ce globe de cristal.
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