J'aurais
voulu... à ce temps de nos conjugaisons peine perdue, le regret ma
chère envahit la trajectoire de nos regards et si mon sourire
adoucit le plis des ans pour quelques moments, je te le dois.
J'aurais voulu... ma volonté s'abandonne au dépit, à la
résignation.
A ce temps de nos conjugaisons les mots s'enchaînent dans
la douleur d'un tango et nos pas s'emboîtent dans son corps à
corps fiévreux. Dans la mie ombre ma chère nos lèvres rouges
s’entrouvrent puis s'enveloppent d'une ardeur charnelle pressées
les unes contre les autres à la chaleur d'un rock’n’roll et nos
yeux s'endiablent d'un tempo à fleur de peau.
J'aurais voulu
connaître le tabou, transgresser les nuits d'un saint germain
enterré, sentir le vent de ta robe dans une de ces pirouettes qui
découvrent si haut les jambes, si haut à la Doisneau, noir sur blanc
fumé et saxo sexy dans cette cave de Boris à Miles Davis.
A ce temps de nos conjugaisons.
Et puis nous serions allés au café de Flore chanter l'existentialisme sauvage ou l'absurde solitaire au rythme de nos verres.
Et puis nous serions allés au café de Flore chanter l'existentialisme sauvage ou l'absurde solitaire au rythme de nos verres.
J'aurais et toi voulu à deux droit dans les yeux...j'aurais
et toi soupiré conjugué caressé, voulu nous embraser d'un
feu particulier nourri de nos espoirs car il faut bien rêver pour
persister.
Nous conjuguer à l'inconditionnel par tous les temps, nous vivre sans couleur, en nuance de
gris.
J'aurais voulu suspendre ce vol aux ailes meurtrières dans ce présent où se déclinent guerre et religion.
J'aurais dans cette
ville aux siècles des lumières voulu y croiser Rousseau ou bien Voltaire.