Entrer
en machine
comme dans les ordres,
se laisser réinitialiser
par ses petits doigts numériques, quitter l'humanité ordinaire des
petites mesquineries, des
petits gestes envieux, des minuscules vexations, des amours
compliqués.
Se
laisser happer peu à peu et
disparaître de son corps
d'hommes misérables.
Entrer
dans le
calcul démultiplié, le
quantique des quantiques,
habiter
au rhizome de nos
connections, croiser
les images dans leur plasticité de un
et de zéro, les
surprendre dans
la nudité de
leur trame sexy.
Abandonner
la nausée des hommes sans arrières
pensées, rencontrer la cavalière blanche sur son cheval de
ténèbres, puis chevaucher ensemble
nos circuits
violemment.
Vivre
dans ton cœur d'ordinateur, s'allumer ou s'éteindre assujetti à
son fil électrique....
Finalement
ça ne vaut pas mieux que de vivre dans ma peau d'âne.
Ma peau
d'homme, pardon
pour les ânes.