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vendredi 12 juin 2015
lundi 8 juin 2015
Tabou
Tabou
![]() |
photo patrick giordano |
...ta boule ta boule de nerfs
tanguera entre le jour et la nuit tant que tant que le temps, temps
livresque,
tant que ta fresque, ta presque ivresse ne se sera brisée sur la
lame du tabou, tant qu'elle ne priera éprise d'un regret, un regret
d'absolu, regret d'absolution. Ta solution n'est pas dans le regret,
l'absolution n'est pas dans le secret, la mise au secret de ta faute.
Avoue. Ta boule de
pêchers – noyau dense danse sur le tabou, dans ce tas de boue où
ta boule de nerfs, pelote de secrets recrée à la craie l'âcre
poison que le sacré souillé
injectera dans ta
joue qui bout sous le feu de l'acte.
Et sa chair sous tes doigts, sa
chair pas cher payée pour l'outrage endurée, l'outrage sans âge,
l'outre passé par où l'homme sans foi ni voix se crèvera les yeux
face à sa
vérité. Le mâle
mal, le mâle en proie à son désir s'aveugle s'acharne sa chair
contre sa chair, trop chère trop trop chère mère trop cher le prix
à payer pour ta chair tabou. Le prix du mal. Le mâle ne sait pas,
le mâle ne veut pas, ni connaître ni reconnaître l'offense.
Trop chère mère : n'être
que chair de femme pour le mâle désir d'un fils, mâle défi du
dieu, dieu le père, paire fils et père, fils et mère impères et
manque, manque de loi et le sang du père sur ta main sur ta peau,
et la boue, la boue sur tes mains, boue tabou qui dénonce ton crime
de chair. Et la chair insiste, un geste inceste. Le mal est fils,
mâle erre, les
yeux brûlés au feu de mille et un regrets.
Texte, © Joël Carayon
Texte, © Joël Carayon
mardi 2 juin 2015
Fatalement
![]() |
Je
ne m'appelle pas Ulysse mais je viens de pays voisins animé du désir
profond de trouver une nouvelle terre pour les miens. Je navigue sur
les mêmes routes que lui à quelques siècles d'intervalles. Il
cherchait sa Pénélope et son Ithaque moi je quitte ce que j'aimais,
ma ville, ma musique, mes parents poussé par l'avancée des
sanguinaires et si je traverse le flot de tous les dangers derrière
mes guides que la vie humaine indiffère c'est pour m'arrêter auprès
de toi vieille Europe que tu le veuilles ou non. Tu n'as pas plus le
choix que moi.
Que
la mer nous porte ou nous engloutisse nous viendrons. Et si tu nous
repousses nous repasserons. Nous naviguons dans les cales et sur les
ponts de vieux cercueils en métal rouillés nous sommes des
centaines à chaque traversée dans les yeux la crainte et l'espoir.
Fatalement nous venons dans vos villes dans vos rues sur vos yeux
posés comme des mendiants fatalement nous nous déversons de vagues
en vagues, écume blanche et rouge à la fois, fatalement nous nous
mélangerons à vous fatalement, fatalement.
lundi 1 juin 2015
Eclats de rire
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https://www.facebook.com/pages/Collection-de-bonheurs-et-déclats-de-rire |
Quatre
pintes de rire au levez ça vous sonne ça vous résonne dans les
oreilles ça vous met en liesse,
Quatre
pintes de rire au p'tit dèj et allez de l'ivresse au réveil et dans
ce clair matin un air pareil au soleil.
Riez
riez contre les lèvres de vos amis jusqu'à la contagion et surtout
ne vous vaccinez pas, virez, virez, riez, rêvez en rire jusqu'à
vous en faire éclater la gorge.
Riez
riez viralement riez, au nez, à la barbe, au pire sous riez,
déposez des collets sur
vos chemins de tristesse, étranglez vos sanglots, mort aux idées
noires.
Rire
re rire et rire encore, jusqu'à la cime, au nirvana. Rire rire à
décaper la nuit, faire briller la vie.
Rire
blanc, rir'étoil' et sonner de rire, brailler jusqu'à
l'étouffement, faire trembler le sort.
Texte, © Joël Carayon
Texte, © Joël Carayon
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