"Je
ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai
jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”. Voltaire.
Ils
t'ont assassiné Charlie parce que tu parlais et dessinais envers et
contre toute menace et ça ils n'aiment pas. A leur décharge il faut
dire que tu étais lourdement armé avec ta plume et ton crayon
trempés dans l'ironie et la liberté d'expression. Ça fait un grand
trou dans ton journal et dans mon présent, avec de la colère autour,
des envies de vengeance peut-être.
Alors
je prends mon petit stylo bricolé maison et je leur tire dessus de
toute mon encre noire, la plus noire possible parce que je suis en
deuil. Je les mitraille avec mes mots d'homme ordinaire mais libre.
Je
ne me soumettrai pas et je ne céderai pas à la peur. Je ne ferai
pas l'amalgame, je ne prendrai pas le chemin facile et confortable du
racisme et de la violence. Charlie, je n'ai pas le droit de te
décevoir pour ce que tu m'as donné avec tes dessins, ta verve au
vitriol, la plus redoutable des bombes apparemment.
Tu
m'as accompagné, tu m'as rassuré quand je me sentais bien marginal
avec mes idées de gauche, mon désir d'humanité et de partage, ma
révolte devant l'injustice. C'était réconfortant quand ça
chauffait trop fort sous mon capot de prof. Tu dessinais l'endroit de
ma révolte. Aujourd'hui je suis orphelin de conviction et je pleure.
Charlie
je ne te laisserai pas tomber. Avec toi c'est ma liberté qu'on
assassine.
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