mardi 18 novembre 2014

Machines

Machines à calculer, programmer.  
Machines à surveiller-contrôler, dénoncer-punir. 
Machines à disséquer, réprouver, accepter, marchander, soutenir, soulever.
Machines à machines,
machines à aimer?...

La main de ma main, l'œil de mon œil, la pensée de ma pensée. 
Machines je vous aime et je vous déteste. 
Machines à... demain, mon voyage, ma santé, ma vie, mon enfant. 
 
Et dans les coulisses nos vieux rêves de puissance. 
Machines à... machines à folies, à cauchemars... 
à hommes augmentés ou homme-machines, 
esclaves, ou  maîtresses. 
 
Machine ma toile, 
mon nuage mon ombilic, 
la sécrétion de mes vertiges, 
le soutien d'un corps qui me pèse
mais qui m'apaise, avec son début et sa fin, 
dans ce monde plus grand que lui, 
plus grand que mes bras n'embrassent; 
mon corps qui aime plus fort que ses avatars ; 
et tue. Moins fort aussi...
 
Machine.
Ma chimère.
Ma mère ?
 
Machine.
Pour le pire.
Le meilleur aussi je l'espère. 









Texte, © Joël Carayon 

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