jeudi 23 octobre 2014

Femmes

Nus, les bras nus et les épaules aussi et votre corps.
On ne les veut que nus, nus pour nous.
Femmes vous voilà nues, nuées de seins, de jambes, de sexe, nus.
Vous portez si bien le nu.
Nues et belles aussi,
pour nous offertes à nos regards qui déshabillent vos nus,
qui parcourent courent à l'essentiel de votre chair exposée admirée désirée,
couchée sur des divans de rêves, haletantes dans nos nocturnes divagations,
ouvertes, soumises, ou succombantes à nos charmes hypnotiques.
Sur nos pupilles plus nues que nues et si guerre il y a, vous devez la perdre.

Femmes découvertes pour nous et nues pour nos démons.
Femme nue -pécher dans l'oeil du mâle- comme une poussière irrite.
Femmes recouvertes de la tête au pied par notre désir d'homme,
femmes nous Vous chassons, nous Vous repoussons.
Femmes sous votre voile anonymement nues, dangereusement nues, cachez, cachez jusqu'à votre nom, cachez jusqu'à l'ombre de nos fantasmes.

Mais.

Femmes Mères, grosses de nos inquiétudes, gardez sur votre Sein Maternel la trace de notre passage, de notre Humanité, nous accrochés à votre peau, à votre Maternelle Nudité.

Femme ta fonction crée l'organe.
Mère nue n'est pas nue.
Femme mère, sans organe sans orgasme ;
amante -vierge d'enfants- darde notre sexe d'un appétit coupable.

Odalisque, photo

©  texte propriété Joel Carayon

 

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