La
ville.
Immeubles
fiers et joyeux derrière leur façade décrépite.
Bienvenue
Social Club.
Moteurs,
marteaux piqueurs et la chanson El Campesino.
Les
rues pleines des saveurs de la lumière avec les mâles qui regardent
les femmes qui cherchent les mâles.
La
musique glisse nostalgique se faufile sous les chemises tout près de
la chair et les corps palpitent .
Piano
et harmonie acidulés pudiquement se racontent rue des hommes au
regard et cheveux noirs.
Les
cœurs enflammés d'une gaieté blessée tournent et dansent.
Il
y a des roulements dans la langue, du San dans leur foi.
La
musique chante la rue sale, les façades noircies.
Des
voix des rires des pleurs d'enfants.
Accords
d'une vie hors America.
Il
sont vieux.
Ils
chantent, avec leur vie devant le micro.
Noirs
et costumes blancs.
Joies
gaieté guitare et blocus.
Trompettes
et salsa.
Les
filles se déhanchent, roulent leur fesse.
Elles
savent qu'avec la musique monte l'ivresse.
Et
leurs épaules se trémoussent, jouent sous des chevelures noires.
Gaieté.
Gaieté sensuelle.
Les
voix éraillées par le rhum ou élimées par le tabac
humblement
se racontent du haut des balcons.
Et
la rue les pleurs des enfants, les cris en arrière des chants,
les
verres qui tintent,
les
moteurs qui ronflent familièrement.
Le
rhum.
Meringué,
Cha Cha ou Salsa.
Le
pianiste rit de ses noires et de ses blanches.
Des
voix en échos résonnent dans les airs du vieux piano.
Benvenito
Santiago de Cuba.
Sa
figure et sa peau fatiguée.
Les
clameurs du Son.
Vieille
Buick au chrome piqué,
sans
roues, abandonnée.
Murs
de vert-pomme, chemise en accord.
Fenêtres
arrondies au verre de rouge et bleu alternés.
Pincement
léger d'une contre basse qui chantonne.
Applaudissements
estompés.
Hasta
la vista, hasta la vista Cuba .
Filles
à marier.
Œillade
à l'Americano.
© texte propriété Joel Carayon
© texte propriété Joel Carayon
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