la
vie à pleines dents jusqu'à cisailler son fil,
la
vie faut se la couler en coussins ouatés,
se
la calfeutrer, se la protéger
parce
qu'il y a dans son ventre
l'arrondi
d'un espoir à naître,
à
n'être que la main après la main,
une
passade,
fulgurante
passe.
La
vie casse mes doutes,
arrache
mes désamours,
la
vie glisse son rire
sur
tous mes pelages mouillés
dans
mes rêves d'enfant,
la
vie qu'on traque,
la
vie qu'on braque,
qu'on
triture sur le bitume,
la
vie qu'on noie dans son chagrin,
qu'on
perd dans un océan de drames,
qu'on
brûle par tous les bouts.
La
vie brute brutale
sur
qui on bute à chaque pas,
la
vie qu'on accroche à nos rêves
sans
trêve et sans relâche
qui
se donne sans retour à l’œil
qui
la porte sur sa rétine.
Vivre
jusqu'à l'usure des jours,
jusqu'à
la nuit,
jusqu'à
l'apaisement,
vivre
rouge de nos essoufflements.
Vivre
enfin
parce
qu'on ne peut pas faire autrement.
Mais
vivre bordel.
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RépondreSupprimerMerci pour le commentaire julien.
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