Il
fait nuit. Trop de silence autour de son lit. Il branche sa musique.
Il est seul avec la voix du chant qui scande dans sa tête quelques notes auxquelles les mots s'accrochent. Il rêve de corps, de chaleur, d'être un plus une. Il vibre dans le cri du slam. Il entend : vivre avec dans le mot la force d'une conviction.
Mais il se résigne.
Mais il se résigne.
-
Vivre à l'heure où l'on pèse le bon contre le médiocre, le
bonheur au crédit et son contraire en débit.
Ce que dit le slam
Ce que dit le slam
-
Et si la balance penchait coté défi?
Il
écoute et se demande ce qui existe pour lui dans la lumière frêle
de sa liseuse et quelle vie s'y déploie. Un fauteuil son coussin, un
bureau un clic-clac, quelques livres sur une étagère, et la nuit puis
son silence.Tous attendent le baiser de la princesse pour applaudir. Rien ne vient ni de son intérieur ni de son proche extérieur.
Et
la voix baignée de mélodie psalmodie :
- Souris
– Sourire. J'aimerais
- J'aimerais, expression d'un souhait mais il n'y a pas de fée entre
tes murs pour l’exaucer. Pas de fée, que des comptes à rendre,
quand tout se défait. Alors cherche une autre issue dans ce qui suit
le terme d'une vie. Cherche une lumière, une trouée de ciel dans le
fond du tunnel . Espère.
-
Je veux vivre à plein. Vivre et non vivoter, boire et non siroter.
vivre mais pas en vain. Je voudrais...
-
Voudrais dis-tu mais déjà tu capitules. A qui demandes tu la
permission ? Tu es le vaincu, où est ton vainqueur ? Pas
de renonciation. Cherche, sors de ton trou, jette tes écouteurs,
écoute la musique dans l'air et le vent. Respire l'embrun, tend la
joue au bonheur qui te gifle, fais sauter tes verrous.
-
Son visage salue la vie. Elle vient juste de naître, s'en fait déjà
une fête, elle rit.
-
Elle te regarde, plante ses yeux neufs dans ton œil désabusé. Elle
est confiante, elle attend dévore. Tant d'appétit dans une jeune
vie. Tu la vois tu la questionnes tu lui parles d'une voix qui joue
sur le ton de la légèreté, elle te prend au pied de l'être, tu
dois te remplir des accents de la gaieté, surjouer le bonheur,
protéger sa vigueur …
-
Dedans je souffre, dedans je doute, dedans je hais ma bouche qui se
fend quand de mon for intérieur je le défends. Dedans à l'envers
du dehors de l'autre coté du décor, sous le masque du clown ma
tristesse face à elle qui ne joue pas une fausse liesse. Elle rit
dans nos bras, entre dans notre ronde pas très ronde autour de ce
nouveau monde . Elle, existe de nos mains, à peine blottie déjà
rebondit, suit la courbure de son temps. Elle. Que pense-t-elle. Que
penser d'elle. Que penser pour elle.
-Trembler
parce que demain n'a pas la couleur d'un rire ? Elle, elle par
qui tu accroches la lumière, devient corps constitué, histoire qui va se construire à plusieurs voix.
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