les putains du capitalisme (photo Dennis Dutchmetal) |
Je
ne prendrai pas mes mots d'une main gantée, j'irai les chercher là
où les autres les ont jetés. S'il le faut je ramasserai les putains
qui traînent en langue glauque et les sans droit d'être cités. Je
les rassemblerai et leur donnerai des phrases où se mettre, rêver,
exister, dans un jus, un hétéro-poème où se côtoient le cul
pincé et le rustre parce que le monde est comme ça, habillé d'or
et d'oripeaux.
Texte, © Joël Carayon