samedi 4 juillet 2015

hétéro-poème

les putains du capitalisme (photo Dennis Dutchmetal)
Je ne prendrai pas mes mots d'une main gantée, j'irai les chercher là où les autres les ont jetés. S'il le faut je ramasserai les putains qui traînent en langue glauque et les sans droit d'être cités. Je les rassemblerai et leur donnerai des phrases où se mettre, rêver, exister, dans un jus, un hétéro-poème où se côtoient le cul pincé et le rustre parce que le monde est comme ça, habillé d'or et d'oripeaux. 

Texte, © Joël Carayon