Le
vent sème son chant sur la ville qu'il ébouriffe de son souffle
fantasque,
enroule sa verve dans ses rues étroites,
dévale en larges colères
ses avenues.
Ce vent qui soulève la mer par son empressement
farouche,
mouille son ciel de nos plaintes.
Ce vent gomme la rugosité
de nos humeurs,
polit la colère et le ressentiment,
use l'amour qui
nous lie,
façonne un paysage trop plat, trop lisse pour qu'il nous
retienne,
dépolit nos miroirs, floute nos reflets, fatigue nos
idéaux.
Ce vent déleste notre mémoire de ses grains de folie.
Ce
vent assèche nos larmes et nous apaise.
© texte propriété Joel Carayon
© texte propriété Joel Carayon
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