Vois
l’immobilité de ce matin où mon ciel poussif se hisse au-dessus des toits,
griffé par ces râteaux censés capturer une forme de vie qui nous égaie. Face à
toi la proue guerrière sur sa vague d’argent s’avance entre ciel et terre.
Promontoire sans regard obture l’horizon de sa massive indolence. Puis le
soleil gagne, éclaire mon paysage d’un
mouvement de lumière, timide déchire un temps le voile de gris. J’attends, dans
un demi-sommeil l’embellie qui sèchera mon carré d’espoir de ses pluies
nocturnes. Mais ce bel ilot de
bleu disparaît englouti.
© texte et photo propriété Joel Carayon
© texte et photo propriété Joel Carayon
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