je fouine, je renifle, je débusque le fautif, le furtif, le pousse-misère. Haineuse elle me guide, dénonce le complot, crie à la conspiration et j’adhère, j’aboie.
Aveuglément je mords la chair qu’elle me désigne.
Les temps sont durs et nos bouts de crise
se rassemblent. Bout à bout, ils dénoncent l’invisible rumeur qui partout s’étend, rampe, se ramifie, nous entoure, nous enveloppe, nous épuise, nous utilise, nous chrysalide. HARO,
haro sur les maîtres taciturnes qui nous manipulent de l’ombre !
Nous attendrons devant notre niche la main
qui nous caressera dans le sens de notre poil, la voix qui clamera ce que nous
pensons tout bas, les yeux qui nous dévoileront ceux qui se nourrissent de
notre malheur ! Car ils existent. Forcément ils existent ! Vincent
les a rencontrés!
© texte propriété Joel Carayon
© texte propriété Joel Carayon
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